lundi 28 juillet 2014

La Marvejols Mende

Il y a une semaine, runningheros mettait en ligne un défit pour gagner des dossards pour la légendaire Marvejols-Mende. 
42ème édition cette année (certains les ont toutes courues), des kenyans et des étiopiens qui s'allignent tous les ans au départ, et surtout, une sacré réputation. Aussi bien ceux qui m'en ont parlé directement que ceux qui en ont fait des récits sur internet, disent que c'est une course à part, autant par son profil et le dénivelé des côtes (jusqu'à 14%) que par les conditions climatiques qui y régnent généralement.  



Cet été, je voulais faire plutôt du trail mais je n'ai pas d'autre plan vraiment défini et le challenge me tente. J'utilise donc une partie de mes points pour décrocher la récompense (le dossard + 1 t-shirt Li-Ning). 

Entre le fait qu'il faut récupérer le t-shirt le samedi et le fait que j'ai deux heures de route, ça ne me laisse pas beaucoup de choix, je pars un peu à l'aventure, ils parlent d'hébergement collectif sur le site et, au pire, la voiture est un break. 

Je me rends donc à Mende pour récupérer le t-shirt et commencer à me renseigner. J'avais demander à récupérer mon dossard à Marvejols et on me confirme que c'est bien là qu'il m'attend. Je reprends donc la voiture pour rejoindre la ville de départ. 
Je récupère mon dossard, le t-shirt offert à tous les partants ainsi qu'une éponge (je ne sais pas trop à quel moment elle me sera utile mais apparement ça fait parti du kit indispensable. Je discute un peu avec un des organisateur qui me renseigne sur le parcours ainsi que sur les ravitaillements (tous les 4km) et n'est pas avare sur les conseils de stratégie de course. Je vait ensuite prendre un ticket pour la pasta party du soir même et voir le responsable des hébergement qui me confirme que je peux avoir une place dans le dortoir du collège qui est à quelques centaines de mètres du départ (parfait) et où je pourrai laisser ma voiture le temps de la course.
Je vais donc garer imédiatement ma voiture et récupère la clef de la chambre. 

Après une petite balade dans les rues de Marvejols, je m'installe à la terrase du café juste à côté de la pasta party afin d'attendre tranquillement le début en buvant une petite bière. 


Lors de la pasta party, je suis au début un peu seule mais je me retrouve invitée à la table du chargé des sports et de membres du club d'athletisme de la ville. Je passe une soirée sympatique et j'ai même la promesse d'avoir une suportice demain matin :-)

Je retourne au collège pour une bonne nuit de someil qui n'a pas besoin d'être interompue trop tôt vu le peu de distance pour aller au départ. 

Après m'être levée tranquillement à 7h, pris mon petit déjeuner et m'être préparée, j'admire le temps clair et la douceur matinale (mais je crains un peu que ce soit déjà de la douceur et non de la fraicheur à 8h du matin).


Je dépose un sac à la consigne afin d'avoir de quoi me doucher et me changer à Mende et flane en attendant l'heure du départ. 
Je suis surprise de tomber sur quelqu'un qui me reconnait. Il était lui aussi à Tromsø le mois dernier et nous discutons un peu avant de reprendre chacun nos occupations pré-course.

A 8h30, la ligne de départ est encore bien vide mais j'ai écouté les conseils d'habitués sur l'encombrement de début de course. 


Je reste donc dans cette zone pendant que la foule se densifie progressivement autour de moi.




Le speaker annonce plein de choses au micro mais on ne l'entend pas, après acoir cru à un départ nous avançons d'un coup mais nous decons ensuite attendre à nouveau et à 9h, le coup de pistolet retenti enfin. 

Le début est un faux plat montant où on m'a prévenu de ne pas me cramer. Entre mon trail de la semain dernière et ma balade à cheval de vendredi, je n'ai pas les jambes en super forme donc je ne me sents pas de jouer les fusées de toute manière. 
Vers le deuxième kilomètre, j'entend un "aller Virginie" et suis ravie de reconnaitre celle qui m'avais promis de m'encourager la veille au soir. Ça me boost le moral et je la salue avec entousiasme et fait bien rire quelques coureurs autour de moi.

La petite montée continue encore jusqu'au 5ème kilomètre où nous attend le premier ravitaillement. J'ai déjà chaud et j'ai la bouche sèche. J'en profite pour boire et me raffraichir avec la fin de la bouteille. 
Jem'aperçois que je n'ai pas mangé mais j'ai la gorge sèche et mon estomac ne semble pas emballé à l'idée de recevoir du solide (oui, ma tête et mon estomac ont des conversations régulièrement) donc je remets à plus tard (au pire, ce n'est qu'un semi, j'ai bien déjeuner et je bois un peu de chia fresca de temps en temps).

Peu après le ravitaillement, comme annoncé sur tous les plans et par tous les récits, on attaque la montée du Goudard. "Ici commence l'enfert", un peu flou mais comme c'est le début de la montée, on court encort vite. 


Et l'enfert est bien là... Même si la journée n'est pas horiblement chaude (les averses de la veille ont bien raffraichi l'atmosphère), j'ai vraiment chaud. J'essaye de profiter de l'ombre quand je peux mais ça ne suffit pas vraiment.



J'alterne les passages de marche et de course. 
Je retrouve parfois Christian (le marathonien de Tromsø) avec qui je discute un peu. Je double et me fait doubler par pratiquement toujours les mêmes coureurs. Certains ont entendu mon prénom en début de course et en profitent pour amorcer la conversation, d'autres sont intrigués pas mes chaussures (je n'ai vu personne d'autre en fivefingers), chacun apport ses connaissances ou se annecdotes sur le parcours. 


La route est longue et difficile mais nous arrivons enfin au village de Goudard où un nouveau ravitaillement devrait nous permettre de reprendre des forces pour la fin de l'ascenssion. 


De la musique, un speaker en super forme et surtout le ravitaillement sont efffectivement là. 
Je prends un quartier d'orange, je bois la moitié de ma bouteille d'eau et verse le reste dans ma casquette, sur mon torse et sur ma nuque. La sensation de froid est un vrai bonheur et je peux réataquer la fin de la côte sans avoir l'impression d'être une cocotte minute. 

Arrivée en haut du Goudard, il y a beaucoup de monde (tellement que je ne vois pas le panneau d'altitude - donc pas de photo). Encore un ravitaillement - même technique que prédement : un quartier d'orange, une demi-bouteille bue et l'autre moitié en douche. 

On m'a prévenu que la descente commence à 14%. Si je ne veux pas me faire mal aux talons, il va soit falloir marcher, soit être vraiment sur l'avant. J'ai encore des jambes donc j'opte pour la deuxième solution. Je me lance dans une descente rapide, en prennant les bas-côtés quand c'est possible et en évitant de mettre mon corps en arrière).
Au début, ça va mais la descente est longue et la pente devient moins raide jusqu'à n'être qu'un faux-plat descendant. C'est finalement plus difficile à gérer qu'une pente forte car il faut combiner l'effort d'avancer et de gérer les posés de pied sur l'avant (au lieu d'avoir la gravité qui fait avancer tout seul).

Après le faux-plat descentant, c'est le montant qui suit, avant d'attaquer la montée plus raide sur le Chabrits. Aux ravitaillments, je garde le même topo et j'ai l'impression que je sèche aussi vite que je me suis arrosée (même quand mon short lui aussi est douché).


Heureusement, dans la côte du Chabrits, qui n'a pratiquement pas d'ombre pour se raffraichir, il y a une petite brise qui nous permet de tenir. 

La montée me semble longue mais quand on se retrouve en descente, c'est de plus en plus difficle pour moi de ne pas avoir les pieds qui claquent sur le goudron. Je sens la plante de mes pieds et le dessous de mes orteils qui s'échauffent. Je sens qu'une ampoule est en train de se former sous mon deuxième orteil (toujours le même) et malgré le petit nombre de kilomètre qui restent, j'ai hâte de ne plus descendre. 
On arrive dans Mende et je vois qu'il ne reste que 3km mais je sais qu'il faut attendre les 700 derniers mètres pour retrouver de la montée. Beaucoup m'on mis en garde sur cette dernière montée et moi je l'attend avec impatience, j'en ai marre de devoir faire tant d'effort à controler ma foulée. 

Enfin, sur le dernier km, la foule se fait plus dense et je reconnais la rue par laquelle je suis passée hier en voiture. Je sais que la fin est proche et j'arrive enfin sur la montée qui me permet d'accelérer (un peu) et finir avec un joli chrono de 2h03.

Je suis soulagée, la route a été longue et je le sens dans tout mon corps. Je reçois une rose (comme toutes les participantes) et fait le plein d'orange et de pastèques au ravitaillement. 
J'échange quelques mots avec les participants qui viennent aussi de finir et avec qui j'avais parlé avant de marcher pour dégourdir mes jambes. 


Je récupère mon sac à la consigne et me renseigne sur l'emplacement des douches. 


En fait, mes vêtement n'avait pas séchés et, maintenant que je suis arrétée, je commence à avoir froid à cause d'eux. Heureusment, un peu de marche à pied et une douche chaude me remettent en forme. 

Je décide de retourner vers la zone d'arrivée pour me renseigner sur les navettes pour Marvejols. 
Je suis amusée de voir qu'un couple a trouvé un endroit tranquille pour s'embrasser tout profitant de l'au froide pour leur récupération post-course (quand je suis passée plus tard, ils y étaient encore).


Pendant que je cherche un bénévolle pouvant me donner les informations sur les navettes, je trouve le panneau d'affichage des résultat : 733ème au scratch, 42ème senior femme. 
Sans objectifs préetablis, je ne peux qu'être contente de ma performance. J'ai fini la course, je ne me suis pas ménagée et je continue à apprendre sur moi et sur la course. 


Sur le chemin qui mène au départ des navettes, je repère un rest avec une terrasse sympa qui sert des aligots. 
Je sais que même si je n'ai pas l'impression d'avoir faim, il fait que je mange. Effectivement, à pein ma commande passée, avant même d'avoir mon assiette, mon apétit se réveille et je mange avec joie de quoi me requinquer après l'effort. 


Après manger, une bonne sièste dans la navette (je pense que je n'ai même pas vu le panneau de sortie de Mende) et j'ai pu reprendre ma voiture pour rentrer. 





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