dimanche 16 février 2014

Trail des couteliers

Comme je restais en Auvergne ce week-end, j'ai décidé de regardé ce qui se courait dans le coin. Grâce au très utile biblipede, j'ai découvert qu'il y aurait la première édition du Trail des couteliers à Saint-Remy-sur-Durole.

Il y avait 3 parcours à disposition (10, 17 ou 26km), le tout avec des dénivelés classiques de trail (donc clairement plus que ce dont j'ai l'habitude). ne voulant pas non plus être petite joueuse, je me suis inscrite sur le 17km (avec 500m de dénivelé).



Pour éviter de devoir me lever trop tôt pour récupérer mon dossard en plein rush, je suis passé le chercher samedi après-midi (je suis arrivée tellement tôt que j'étais la première à le récupérer)

Ce matin, j'ai pu me lever tranquillement un peu avant 8h, prendre un petit dej et sortir Bergère avant de prendre la route.

Heureusement, la météo est de la partie et le ciel, bien qu'un peu nuageux, est dégagé et surtout sec.
Je me suis garée au bord du lac (là où va avoir lieu l'arrivée) et, après avoir chaussé mes Lontra et répondu aux premières questions sur mon expérience de course en minimaliste, je me dirige vers le centre-ville et la ligne de départ.

Les 3 courses vont toutes être lancées à 10h et c'est dans une ambiance bon-enfant que nous écoutons le speaker nous parler des favoris et nous annoncer que, toutes courses confondues, nous sommes pas loin de 500,  puis nous demander de nous positionner dans le bon sens (on était tous du mauvais côté de la ligne de départ ;-) ).
Une fois le départ donné, nous nous élançons à des vitesses très variées (pas de sas de départ ici) et chacun commence à trouver sa place. Après un premier kilomètre assez plat, nous atteignons la première montée. Heureusement, elle est moins compliquée à surmonter que celles de Courcourt.

Vers le 4ème kilomètre, nous nous séparons du 10km. Peu après l'embranchement, un coureur arrive à ma hauteur et demande si c'est bien la bonne route pour le 26km. Un peu trop distrait au moment du départ, il avait oublié la couleur de son fléchage et n'avait pas remarqué qu'un trait de la même couleur avait été fait sur son dossard. Une fois rassuré qu'il est sur le bon chemin, il continue rapidement sa route.
A peine plus loin, je sens ma chaussure gauche se desserrer et je pense que la lanière a du se déscratcher jusqu'à ce que je vois que le scratch est toujours en place et que c'est l'autre côté qui a lâché. Après quelques centaines de mètres où la languette gigote contre mon autre pieds je finis par la coincer dans le côté de ma chaussure et, comme je ne peux rien faire de plus, je me dit que ça suffira (et effectivement, à part que ma chaussure est moins ajustée et flotte un peu au niveau de la voute plantaire, ça ne me gène pas).

Nous enchainons ensuite les montées et les descentes jusqu'au 7ème kilomètre où nous profitons du premier ravitaillement. La table est bien remplie (fruits secs, oranges, pommes, différentes boissons, ...), mais, comme j'ai déjà bu une partie de mon iskiate (graine de chia, miel, citron, eau) il y a moins d'un kilomètre, j'avale juste quelques raisins secs et un verre d'eau avant de repartir.

Arrivés sur les hauteur, nous profitons d'une vue dégagée sur la chaîne des puys (qui, elle, n'est pas encore complètement dégagée des nuages matinaux).



Peu après, nous nous trouvons face à une montée assez sévère dans un petit chemin de randonnée où les cailloux roulent sous les pieds de la plupart des traileurs. J'essaye de rester avec le pas le plus léger possible pour ne pas me faire mal et je marche lors des passages les plus raides. Je ne perds pas trop de terrain sur les coureurs autour de moi, donc je suis satisfaite.
La descente est encore plus longue que la montée est parfois encore plus raide. J'adopte mon mode de descente "en cabris" en sautant rapidement d'une pierre à l'autre en en visant entre les racines et en évitant de glisser sur les feuilles mortes.

Au 11ème kilomètre, nous nous séparons du 26km et nous profitons du deuxième ravitaillement (encore plus garni que le premier avec des bananes, des tartines de confiture, carrés de chocolat). Cette fois, je m'arrête pour manger un bout et laisser mon cardio se calmer un peu.

Encore une montée et nous retrouvons le chemin que nous avions pris à l'aller (seule une partie du parcours est une boucle). Arrivés au calvaire, nous pouvons voir en dessous de nous Saint-Remy (ça doit vouloir dire qu'il y a principalement de la descente maintenant)

En effet, la fin se fait assez facilement. Lorsque ma montre annonce 15km, nous abordons les berges du plan d'eau. Nous avons ensuite une vue permanente sur la ligne d'arrivée mais il faut encore faire le tour du lac.
Comme nous courons sur du plat et que c'est presque la fin, j'allonge ma foulée et accélère sur ce qui est en fait, "juste" 1.5km. A un peu moins d'1km de l'arrivée, j'entends le speaker annoncer "la 3ème femme devrait bientôt arriver". Je n'y fais pas trop attention et continue de courir (mais je ne vois pas de femme dans les coureurs devant moi). Enfin, juste avant la ligne d'arrivée, le speaker, après avoir lu mon numéro de dossard, déclare que je suis la 3ème.
Je comprends mieux qu'un des gars avec qui j'a discuté pendant la course ait dit que je me trouvais plutôt bien classée (mais avec les coureurs du 10km et les marcheurs tout le long du trajet, je n'ai jamais eu l'impression d'être proche de la tête de la course).
C'est donc encore plus contente de moi que je franchi l'arrivée et rejoint l'intérieur de la salle et le ravitaillement.

L'organisation est au top et il y en a pour tous les goûts et les appétits (fruits secs et frais, fromage, charcuterie, chocolats, soupe, pâtes).

Je récupère le couteau qui aurait du m'être remis au moment du retrait des dossard (moi puis quelques autres étions arrivés avant que tout soit rodé, et ils avaient oublié de nous les donner)


Je fais encore pas mal de curieux avec mes chaussures en attendant la remise des prix et je reçois, comme c'est logique pour une course s'appelant "le trail des couteliers", un ensemble de couteaux :-)

Après être passée sur le podium et avoir reçu mes cadeaux, je me rends compte que les kinés n'ont plus personne sur leurs tables. Même si mes jambes vont plutôt bien, j'en profite quand même pour bénéficier d'un massage qui efface complètement les courbatures qui auraient pu se présenter.

Un dernier petit coup d'oeil au plan d'eau et je remonte en voiture pour retourner chez moi.

Une fois rentrée chez moi et après un passage en machine, je ne peux que me demander comment je vais réparer mes chaussures :-(


Bref, pour une première édition, l'organisation du trail était vraiment super. Et pour une première participation à un trail, je suis ravie de ma performance. L'ambiance était très sympathique et tout le long du parcours, nous avons pu voir des habitants, des marcheurs ou des bénévoles qui nous encourageaient. Les coureurs étaient eux aussi étaient de bonne humeur et j'ai pu discuter avec plusieurs d'entre eux avant, pendant, et après la course ce qui a fait passer le temps très rapidement :-).

En tout cas, maintenant, Millau et son dénivelé ne me font plus peur ;-)

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